La liberté pourquoi faire ?

Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.

Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,

et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Matthieu 28 :18-20

Dans nos articles, nous parlons habituellement de “Protestantisme de liberté”. Auparavant, on parlait de “Protestantisme libéral”. Des sites internet s’appellent “Croire en liberté”, ou “Libre croyant”, on pourrait en citer d’autres, comme le célèbre et disparu “Évangile & liberté”.

La liberté. C’est bien. Mais …

Que faire ?

Que faire de cette liberté ?

La question est souvent posée dans les discussions adolescentes :C’est cool quand les parents ne sont pas là, on peut faire ce qu’on veut. Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ?

Je vois un autre exemple pour illustrer mon propos : le congé parental. Ce moment de liberté, d’une durée fonction des circonstances, est accordé à un jeune parent pour pouvoir s’occuper de son enfant. Cette liberté ne doit pas être employée seulement à se féliciter d’être libéré de la charge de son travail. Elle doit permettre d’avoir du temps pour l’éducation de quelqu’un d’autre.

À l’inverse, la liberté, on pourrait en faire ce qu’en font certains retraités. Certains cessent de chercher à se rendre utiles, cessent de se donner du mal, … cessent de vivre, en réalité.

Alors, si nous avons la chance – et nos efforts y sont aussi pour quelque chose – de pouvoir croire en liberté, il faudrait faire autre chose que se congratuler à propos de cette liberté.

Matthieu

Ce texte de Matthieu nous en donne l’essentiel : “faites de toutes les nations des disciples”.

Attention, je n’aime pas beaucoup le terme “évangéliser”, trop connoté par un usage “classique colonial”. On a l’impression qu’évangéliser, c’est apporter enfin la bonne parole de Jésus-Christ à des peuplades un peu arriérées.

Selon moi, le “protestantisme de liberté” ne doit pas dire autour de lui : “voilà ce qu’il ne faut pas croire”, non plus que “voilà ce qu’il faut croire pour atteindre le règne de Dieu”, mais bien “voilà ce que je crois, voilà pourquoi je le crois et voilà le bien que ça me fait, et si tu as des questions, je veux bien tâcher d’y répondre”.

Il me semble qu’un chrétien libre acquiert, avec sa liberté, le devoir d’utiliser pour le bien du prochain la liberté ainsi gagnée. À chacun de déterminer comment il peut mettre en œuvre cette ardente obligation.

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