Sommaire

Ce que Dieu a fait pour vous – Deutéronome 4
Le dernier repas – Marc 14
La désobéissance – Genèse 3
La guérison, un face-à-face avec Dieu

Ce que Dieu a fait pour vous Dt 4 :32-40

32Moïse dit : Réfléchissez aux événements d’autrefois, à ce qui s’est passé longtemps avant vous, depuis que Dieu a créé les êtres humains sur la terre. Demandez-vous ce qui est arrivé d’un bout du monde à l’autre. Est-ce que quelque chose d’aussi extraordinaire a déjà existé ? Est-ce qu’on a déjà entendu raconter une chose pareille ?

Deutéronome 4 : 32-40

Quelques réflexions …

Ce chapitre 4 montre une harangue de Moïse aux israélites. Il leur rappelle tout ce que Dieu a fait pour les amener là au jour de cette assemblée.

Dans la suite, Moïse les exhorte à respecter les commandements, en ajoutant “alors vous et vos enfants vivrez heureux”. Ce curieux texte tranche sur les habituelles menaces de châtiments horribles en cas de défaillance : “il n’y a qu’un seul Dieu, si vous le suivez vous serez heureux, vous et vos familles” !

Parmi ces commandements, celui qui figure aux premiers versets du chapitre 4 : “Israël, écoute les lois et les préceptes, n’ajoutez rien à ce que je vous ordonne et n’en retranchez rien”.

Dieu est unique. Seul lui pouvait conduire “devant lui” le peuple qu’il a choisi, le faire sortir d’Égypte par sa puissance, et l’amener en terre de Canaan. Le peuple a pu VOIR tous ces prodiges, et c’est par le VOIR qu’il a été conduit au SAVOIR. On peut rapprocher ce VOIR de la phrase de Jésus : “viens, suis-moi et vois”.

Si je devais prêcher sur ce texte …

Deux points :

  • c’est par le VOIR qu’on est conduit au SAVOIR. Pas en récitant simplement ce qu’on nous a appris
  • le texte ne menace pas, il fait une promesse de bonheur pour les hommes et leurs enfants

Le dernier repas – Mc 14 :22-26

Quelques réflexions …

L’évangile de Marc est, selon la plupart des commentaires, le premier écrit, chronologiquement. Il est court (seize chapitres), simple, concis. Cette simplicité a le mérite de laisser le lecteur libre de poursuivre sa réflexion sans être enfermé dans un texte plus foisonnant.

Sur le repas

Le temps du repas est, dans une famille, plus spirituel que les plus impressionnantes déclarations. Autour d’une table, on a l’intuition d’une présence qui nous dépasse.

Quant à ce repas, bien sûr, les symboles qu’il contient peuvent nous évoquer les différents récits de multiplication des pains, hautement symboliques elles aussi : l’idée est de dire merci et de partager.

Sur le « pain de vie »

Les paroles énigmatiques que les évangélistes prêtent à Jésus concernent le fait de manger son corps et de boire son sang, en représentation d’une alliance. Elles ont donné lieu à beaucoup de commentaires plus ou moins limpides. Le texte de Jean ira jusqu’à montrer la perplexité, voire l’agacement, des disciples : « comment peut-il nous donner sa chair à manger ? »

Jean explique que, pour trouver ce pain en Jésus, il faut venir à lui ! Et cette foi qui s’attache à Jésus met l’homme à même de ne plus jamais avoir faim ni soif, c’est-à-dire de sentir tous ses besoins spirituels pleinement satisfaits.

Sur le communion aux deux espèces

Ce que Jésus est en train d’accomplir ce soir-là, c’est juste un des repas de fête de la période pascale.

Et, dans le déroulement de la cérémonie, il va s’éloigner de la liturgie traditionnelle : au cours du repas, Jésus va prendre la coupe – qui est traditionnellement mise de côté et réservée au prophète Élie, pour le jour où il viendra annoncer l’arrivée du Messie. Cette coupe, Jésus va s’en emparer, il va en boire et la faire passer parmi ses disciples. Seulement, selon la tradition, le jour où on en boirait, c’est que le Messie serait à la porte. Boire de cette coupe, c’était donc annoncer l’accomplissement des prophéties. C’est ce qu’a fait Jésus.

Jésus s’annonce comme le Messie, et il offre la coupe aux disciples. Or, selon la pratique juive de l’époque, seul le Grand-Prêtre – devant qui Jésus va comparaître le lendemain – a le droit, ce jour-là, de célébrer la Pâque avec les deux espèces, le pain et le vin. Jésus le fait, et ce geste va le perdre. Et il le sait. Et il se sacrifie, non pour racheter nos péchés, comme on dit, mais pour annoncer à tous que tous sont sauvés : le Messie est là, vous êtes sauvés.

Si je devais prêcher sur ce texte …

Après avoir attiré l’attention sur les remarques émises plus haut, je mettrais l’accent sur la phrase « il la leur donna et ils en burent tous ». Cet énoncé correspond davantage au texte originel que le péremptoire « buvez-en tous » de l’évangile de Matthieu.

Le message est, il me semble, celui de la grâce de Dieu, universelle, ouverte à tous : ils en burent tous, y compris Pierre qui va renier Jésus peu après, y compris Judas qui va le trahir et le livre, y compris Thomas qui demandera à « voir pour croire ».

La désobéissance – Gn 3 :9-15

Quelques réflexions …

Sur le « où es-tu ? »

Bien sûr, beaucoup d’auteurs, beaucoup d’églises, beaucoup de prières, de cantiques, de psaumes, … font état d’un Dieu tout-puissant et omniscient.

Mais l’idée d’un tel Dieu n’est pas une idée hébraïque, c’est une idée grecque. Dans ce texte, par exemple, Dieu ne sait pas qu’Adam va désobéir, il ne sait même pas où il est, ce qui amène son interrogation « où es-tu ? ».

Souvent, les textes hébraïques anciens montrent un Dieu protecteur, parfois avec une image presque maternelle : « […] j’ai appris à marcher à Éphraïm (Israël) en le tenant par les bras […] Je l’ai guidé avec douceur […] j’étais pour lui comme quelqu’un qui soulève son petit enfant tout contre sa joue. » (Osée 11 :3)

On peut aussi citer un des 99 noms que le Coran attribue à Dieu : le Maternant !

Sur la malédiction

Clairement, quand on lit le texte attentivement, il n’est pas question de malédiction adressée à l’homme et à la femme. Dieu maudit le serpent puis, un peu plus loin, le sol : « le sol sera maudit à cause de toi ». Alors, où se trouve dans la Bible la justification de la doctrine du péché originel, qui aurait été commis par les premiers humains ?

Si je devais prêcher sur ce texte

La bonne nouvelle, ici, est simple : le péché originel n’existe pas ! C’est une invention malheureuse, au IVe siècle, d’Augustin (“Saint-Augustin”), évêque d’Hippone, ancien manichéen obsédé par le péché.

Dans une guérison, le face-à-face avec Dieu

Marc 5 :21-43

Le texte rapporte la guérison d’une femme souffrant d’un écoulement de sang, puis la guérison de la fille de Jaïrus.

Quelques réflexions

On note un détail, dans ces récits, que l’on retrouve dans presque toutes les guérisons effectuées par Jésus : ces guérisons sont souvent un jeu qui se joue à deux. Souvent, l’intéressé fait appel à Jésus, soit lui-même – en passant éventuellement outre l’opposition des disciples qui cherchent à l’écarter – soit par un intermédiaire (la foule qui amène/apporte un paralytique, le centurion qui appelle au secours pour son “serviteur”…).

L’intéressé demande à être guéri, il fait une démarche pour cela, et Jésus répond à cette démarche. Le plus souvent.

Il n’est pas question, pour Jésus, de guérir tous azimuts, sans demande, sans supplication, sans attente. Rien à voir avec des rites de purification et de guérison collectives. Ces événements sont plutôt le propre des gourous, des guérisseurs auto-proclamés.

Retenons que toute guérison, toute conversion, tout miracle, tout apaisement, est toujours dans un face-à-face, un duo, entre l’homme et son Dieu. La Bonne Nouvelle est ici que l’homme n’est pas seul devant la dureté de la vie. Comme le dit l’évangile, “pas un moineau ne tombe du ciel sans votre Père”.

Ezéchiel 18 : 21-32

21« Voici ce qui peut arriver : une personne mauvaise se détourne de toutes les fautes qu’elle a commises. Elle obéit à tous mes commandements, elle respecte les lois, elle fait ce qui est juste. Eh bien, c’est sûr, cette personne vivra, elle ne mourra pas. 

22Toutes ses fautes seront oubliées, elle vivra grâce au bien qu’elle a fait. 

23Est-ce que vraiment cela me fait plaisir de voir mourir les gens mauvais ? Je vous le déclare, moi, le Seigneur DIEU : ce que je veux, c’est qu’ils changent leurs façons de faire et qu’ils vivent.

Ezéchiel 18 :21-32

Ezéchiel 14

6C’est pourquoi, dis aux Israélites : Le Seigneur DIEU vous le demande : changez votre vie, abandonnez vos faux dieux, tournez le dos à toutes vos actions horribles.

Ezéchiel 14 1-11
Quelques réflexions

Ezéchiel est, au premier regard, un prophète un peu terrifiant. Mais on peut dire qu’il est le prophète du choix : “cela ne me fait pas plaisir de voir mourir les gens mauvais, donc convertissez-vous, je suis tout prêt à vous accueillir à nouveau”.

Cette invitation à changer de vie se retrouve dans beaucoup de textes bibliques. Par exemple, au Deutéronome : “j’ai mis devant toi la vie et la mort, choisis la vie afin que tu vives”. Ou dans l’évangile de Marc : « faites-vous baptiser, pour montrer que vous voulez changer votre vie”.

Rien n’est jamais perdu, rien n’est définitif.

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