Le fondamentalisme
Qu’est-ce que le fondamentalisme ?
C’est à la fin du XIXe siècle qu’un pasteur protestant américain, déstabilisé par la critique historique de la Bible et des dogmes chrétiens, a publié une liste de cinq affirmations « fondamentales » qu’il ne fallait pas mettre en question :
- la divinité du Christ et la Trinité
- sa naissance virginale du Saint-Esprit
- le sacrifice sanglant de la croix apaisant la colère de Dieu
- le retour en gloire du Christ et le Jugement dernier
- et surtout le dogme de l’« inerrance » de la Bible, c’est à dire qu’elle ne peut pas « errer », ni en matière historique, ni géographique, ni archéologique, ni … gynécologique !
Le « fondamentalisme » manifeste une angoisse devant l’évolution et la modernisation du monde, où la science prend de plus en plus d’importance : il s’efforce de situer la religion sur le même plan scientifique que les autres domaines de la science humaine. Il s’oppose notamment à la théorie de l’évolution.
Il est à noter que toutes les religions ont connu cette même déviation. Il y a un fondamentalisme musulman que chacun connaît et redoute. Mais il y a aussi un fondamentalisme juif et un fondamentalisme catholique.
Tous ces mouvements, très semblables les uns aux autres, se fondent donc moins sur la foi des fidèles que sur des « preuves » historiques et scientifiques de la « vérité » de leurs dogmes. Et s’agissant de la Création, le fondamentalisme va développer les théories qu’on appelle le « créationnisme ».
On pourrait dire qu’aujourd’hui, la différenciation ne se fait plus entre protestants, catholiques, juifs, musulmans, athées même, mais entre fondamentalistes et libéraux.